RESPIRATION & OXYGÉNATION : Comprendre et se préserver des risques liés à la sous-oxygénation

Ventiler, un acte anodin auquel on ne prête pas souvent attention, et pourtant vital. Derrière chaque inspiration et expiration se cachent des processus physiologiques complexes qui permettent à notre organisme de fonctionner de façon optimale, grâce à un apport constant en oxygène.

Comprendre le fonctionnement de la respiration et ses impacts sur notre organisme permet d’agir efficacement pour la préservation de notre bien-être.

 

L’APPAREIL RESPIRATOIRE : LE SIÈGE DES ÉCHANGES GAZEUX

Le rôle principal de l’appareil respiratoire est d’assurer les échanges gazeux pour oxygéner convenablement l’organisme :

• Fournir de l’oxygène (O₂) à nos cellules qui produisent l’énergie nécessaire à leur fonctionnement via un phénomène appelé la respiration cellulaire

• Éliminer le dioxyde de carbone (CO₂), un déchet produit par nos tissus lors de la respiration cellulaire.

À l’inspiration, l’air riche en O₂ atteint les alvéoles pulmonaires. Là, l’oxygène traverse la paroi des alvéoles pour rejoindre la circulation sanguine, où il est transporté jusqu’aux tissus par les globules rouges (hématies).

À l’expiration, le CO₂ produit par nos cellules, revient dans les poumons via le sang, puis est expulsé.

L’alternance d’inspirations et d’expirations s’appelle la ventilation. Ce mécanisme qui peut être volontaire, bien que généralement automatique, est rendu possible grâce à la contraction des muscles respiratoires, comme le diaphragme, et à des variations de pression dans les poumons.

La respiration, au sens physiologique, est un processus complexe au cours duquel se succèdent de nombreuses étapes, depuis l’arrivée de l’air chargé en gaz dans les poumons, jusqu’à la livraison de l’O₂ aux cellules et l’évacuation du CO₂.

Une bonne oxygénation du corps passe par la réussite de toutes les étapes du processus de respiration, et notamment de la ventilation.

 

LES RISQUES LIÉS À LA SOUS-OXYGÉNATION

Malgré son caractère automatique, le processus respiratoire peut être entravé par des facteurs environnementaux, physiologiques ou comportementaux.

Lorsque l’organisme subit une sous-oxygénation, les répercussions peuvent être multiples, et parfois graves. On parle d’hypoxie pour désigner une oxygénation insuffisante pathologique des tissus organiques.

Causes fréquentes de la sous-oxygénation

Tabagisme. (1) (2)

Sédentarité. (3) (4)

Pollution : microparticules, gaz toxiques. (5)

Stress : qui altère le rythme et la profondeur de la ventilation. (6)

Carences nutritionnelles : en fer (anémie) (7), vitamines B et C (8), nécessaires au transport de l’O₂.

Pathologies : notamment les maladies inflammatoires chroniques, pathologies respiratoires (asthme, BPCO) ou cardiovasculaires.

Conséquences potentielles

• Fatigue chronique et baisse d’énergie.

Vieillissement prématuré.

Pathologies : maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurodégénératives, cancers.

Un chiffre alarmant : En 2021, 8,1 millions de décès ont été attribués à la pollution atmosphérique selon le rapport Health Effects Institute, publié en 2024 et relayé par l’UNICEF. (9)

 

L’HYGIÈNE RESPIRATOIRE AU QUOTIDIEN

Heureusement, il existe des gestes simples pour optimiser notre oxygénation au quotidien.

Techniques de relaxation

Cohérence cardiaque : respiration lente et rythmée pour harmoniser le cœur et le système nerveux. (10) (11)

Respiration ventrale : privilégier une respiration profonde par le diaphragme. (12)

Méditation de pleine conscience : pour favoriser une respiration apaisée et fluide.

Pratiques physiques

Activité modérée : yoga, marche en pleine nature ou marche afghane (rythmée par la respiration).

Sport régulier : l’effort stimule le transport de l’O₂ dans tout le corps. (13) (14)

Hygiène respiratoire

Nettoyage nasal : avec un spray doux ou un lota pour limiter les obstructions.

Inhalations : hammam, sauna ou bains de vapeur pour décongestionner et purifier les voies respiratoires.

Bol d’air Jacquier : une méthode douce pour enrichir temporairement l’air en oxygène.

 

LES BÉNÉFICES D’UNE BONNE OXYGÉNATION

Optimiser l’oxygénation, c’est offrir à son corps de nombreux avantages :

Renforcement de l’immunité et réduction des inflammations, grâce à un apport optimal en O₂.

Élimination des toxines facilitée.

Réduction du stress et des tensions liées à une mauvaise ventilation.

Prévention des maladies de diverses natures.

Ces gestes simples, à intégrer dans votre routine quotidienne pourront contribuer à améliorer durablement votre qualité de vie.

Il est en revanche bon de rappeler qu’en cas de symptômes inhabituels comme une fatigue persistante, un essoufflement ou une gêne respiratoire, il faut consulter un professionnel de santé.

 

Bien respirer, c’est vivre mieux. Offrez à votre corps l’oxygène qu’il mérite !

 

RÉFÉRENCES

  1. Jordan, A. S., McSharry, D. G. et Malhotra, A. (2014). Apnée obstructive du sommeil chez l'adulte. Lancet (Londres, Angleterre), 383(9918), 736–747. https://doi.org/10.1016/S0140-6736(13)60734-5

  2. Parmar, M. P., Kaur, M., Bhavanam, S., Mulaka et G. S. R., Ishfaq, L., Vempati, R., C, M. F., Kandepi, H. V., Er, R., Sahu, S. Et Davalgi, S. (2023). Une revue systématique des effets du tabagisme sur le système cardiovasculaire et la santé générale. Cureus, 15(4), e38073. https://doi.org/10.7759/cureus.38073

  3. Granata, C., Jamnick, N. A., et Bishop, D. J. (2018). Changements induits par l'entraînement dans le contenu mitochondrial et la fonction respiratoire dans le muscle squelettique humain. Médecine du sport (Auckland, N.Z.), 48(8), 1809-1828. https://doi.org/10.1007/s40279-018-0936-y

  4. Haseler, L. J., Lin, A. P., et Richardson, R. S. (2004). Métabolisme oxydatif du muscle squelettique chez les humains sédentaires : évaluation 31P-MRS des limites de l'offre et de la demande d'O2. Journal de physiologie appliquée (Bethesda, Md. : 1985),97(3), 1077–1081. https://doi.org/10.1152/japplphysiol.01321.2003

  5. Manisalidis, I., Stavropoulou, E., Stavropoulos, A., et Bezirtzoglou, E. (2020). Impacts de la pollution de l'air sur l'environnement et la santé : une revue. Frontières en santé publique, 8, 14. https://doi.org/10.3389/fpubh.2020.00014

  6. https://www.sosoxygene.com/limpact-du-stress-sur-la-respiration-et-les-troubles-respiratoires

  7. Yang, J., Li, Q., Feng, Y., & Zeng, Y. (2023). Iron Deficiency and Iron Deficiency Anemia: Potential Risk Factors in Bone Loss. International journal of molecular sciences, 24(8), 6891. https://doi.org/10.3390/ijms24086891

  8. Tardy, A. L., Pouteau, E., Marquez, D., Yilmaz, C., & Scholey, A. (2020). Vitamins and Minerals for Energy, Fatigue and Cognition: A Narrative Review of the Biochemical and Clinical Evidence. Nutrients, 12(1), 228. https://doi.org/10.3390/nu12010228

  9. https://www.unicef.fr/article/la-pollution-de-lair-a-lorigine-de-81-millions-de-deces-en-2021/

  10. Birdee, G., Nelson, K., Wallston, K., Nian, H., Diedrich, A., Paranjape, S., Abraham, R., & Gamboa, A. (2023). Slow breathing for reducing stress: The effect of extending exhale. Complementary therapies in medicine, 73, 102937. https://doi.org/10.1016/j.ctim.2023.102937

  11. Leelarungrayub, J., Puntumetakul, R., Sriboonreung, T., Pothasak, Y., et Klaphajone, J. (2018). Étude préliminaire : effets comparatifs de la thérapie du volume pulmonaire entre les techniques de respiration profonde lente et rapide sur la fonction pulmonaire, la force musculaire respiratoire, le stress oxydatif, les cytokines, la distance de marche de 6 minutes et la qualité de vie chez les personnes atteintes de MPOC. Revue internationale de la maladie pulmonaire obstructive chronique, 13, 3909–3921. https://doi.org/10.2147/COPD.S181428

  12. Bentley, T. G. K., D'Andrea-Penna, G., Rakic, M., Arce, N., LaFaille, M., Berman, R., Cooley, K., Et Sprimont, P. (2023). Pratiques respiratoires pour réduire le stress et l'anxiété : Cadre conceptuel des directives de mise en œuvre basés sur une revue systématique de la littérature publiée. Sciences du cerveau, 13(12), 1612. https://doi.org/10.3390/brainsci13121612

  13. Menz, V., Marterer, N., Amin, S. B., Faulhaber, M., Hansen, A. B., et Lawley, J. S. (2019). Fonctionnel Vs. Entraînement par intervalles à faible volume et haute intensité : effets sur le VO2max et l'endurance musculaire. Journal des sciences et de la médecine du sport, 18(3), 497-504.

  14. Štursová, P., Budinská, X., Nováková, Z., Dobšák, P., & Babula, P. (2023). Sports activities and cardiovascular system change. Physiological research, 72(S5), S429–S444. https://doi.org/10.33549/physiolres.935238

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